Base de données des failles potentiellement actives en France Métropolitaine
Database of potentially active faults (BDFA) for Metropolitan France (English version)
La Base de Données des Failles Actives (BDFA) résulte d’une synthèse bibliographique réalisée entre 2010 et 2014
par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie (MEDDE). Cette synthèse s’appuie sur les cartes géologiques, publications
et rapports scientifiques disponibles à l’époque et reflète ainsi l’état des connaissances en 2014.
L’application BDFA propose une représentation cartographique des failles potentiellement actives du territoire français métropolitain,
classées selon l’âge des derniers mouvements observés et un degré de confiance fondé sur les informations disponibles.
Le champ d’investigation de cette synthèse a été principalement focalisé sur les failles cartographiées
sur plus de 10km de longueur en surface et qui intersectent un rayon de 50km autour des installations nucléaires de bases.
À titre d’information, les failles cartographiées dans la synthèse de Grellet et collaborateurs en 1993
et couvrant l’ensemble du territoire sont affichées en grisé.
Identifier et caractériser les failles ayant eu une activité depuis le Pliocène (5 millions d’années) est une étape fondamentale pour évaluer
l’aléa sismique.
Cette démarche est notamment préconisée par les guides d’application tels que celui de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA)
ou de l’agence américaine de régulation nucléaire (US NRC).
Les données issues de cette synthèse ne peuvent pas se substituer au travail nécessaire à la réalisation des études complètes d’aléa.
Il est possible que des séismes futurs se produisent sur des failles non identifiées dans la base de données.
La BDFA se veut être au plus proche de la donnée initiale. Toutefois, certaines décisions ont été prises
afin de pouvoir préciser le tracé des failles, leur segmentation et parfois estimer leur taux de glissement.
À l’exception de la toponymie des failles, les paramètres qui leur sont associés ont été transcrits en anglais
compte-tenu de l’aspect international grandissant des synthèses concernant les failles actives pour le calcul de l’aléa sismique.
Ce travail fait l’objet d’une publication scientifique dans la revue Natural Hazards.
La BDFA complète la base de données NeoPal (accessible via le site
GeOrisques)
des indices de déformation récente et constitue une première étape de l’établissement d’une carte nationale des failles potentiellement actives.
Depuis le 1er janvier 2025, la BDFA est gérée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR), issue de la fusion entre l’IRSN et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).